Collective Exhibition

Science (De)constructed

Science (De)constructed est une invitation à explorer la manière dont les connaissances humaines, qu’elles soient scientifiques, artistiques ou historiques, sont construites, déconstruites, et reconstruites. Organisée par Ohme, cette exposition prend place dans les Archives de la Ville de Bruxelles, un lieu symbolique pour interroger la mémoire, la transmission et la conservation des savoirs.

L’exposition propose une approche critique et transdisciplinaire des processus de recherche scientifique et des mécanismes qui façonnent nos connaissances, tant individuelles que collectives. Elle questionne les méthodes, les outils et les biais qui interviennent dans l’acquisition et la diffusion du savoir, tout en offrant une réflexion sur la fragilité, la pluralité et la subjectivité des vérités humaines.

Avec:

Allon Bar | Athanasia Symeonidou | Axel Cleeremans | Barbara Truffin | Bavo Van Kerrebroeck | Brenda Bikoko | City Sling VR Experience | Doubt My Sciences | Emmanuelle Danblon | Eric Muraille | Félix Devaux & Léonie Lefere | Henri Broch | Ida Wilot Maus & Barbera Ramallo | Jean-Paul Van Bendegem | José Luis Wolfs | Le Faux Soir | Louise Charlier & William Denis | Maarten Boudry | Marius Gilbert | Mathilde Boussange | Olivier Sartenaer | Philippe Braquenier | Quentin Hiernaux & Sophia Baidouri, Hanson Kim, Messane Van Praet, Loup Bellem | Raoul Sommeillier & Cécile Cuny | Science VR | Stéphanie Roland | Thibaut Giraud | Yannick Jacquet, Bots Conspiracy & Ohme

Mecamove

Mecamove

Mecamove invite petits et grands à découvrir une installation ludique et participative qui révèle les principes fondamentaux de la mécanique, la science qui explore les forces et les mouvements.

Réalisée en bois avec un savoir-faire exceptionnel, cette installation permet au public de manipuler divers modules comme le grapin hydraulique, les poulies, le pont pneumatique et les engrenages, tout en comprenant leur fonctionnement.

Ces éléments, soigneusement conçus pour être accessibles et interactifs, offrent une expérience où des concepts abstraits de physique deviennent intuitifs. À travers chaque manipulation, les visiteurs explorent le lien entre théorie et pratique, plongeant dans un univers où le mouvement donne vie aux concepts scientifiques.

Louise Charlier

The blobarium of Mary Harris

Le Blobarium de Mary Harris est une installation-performance qui se présente sous la forme d’une expérience scientifique. Celle-ci tente de répondre à cette question : comment repenser la rencontre entre un humain et un extraterrestre ? L’œuvre se compose entièrement de matière organique: blob, gélose, plantes.

Le terrarium reproduit l’environnement idéal pour le développement de la vie d’un blob, seule espèce unicellulaire à être visible l’œil nu. Le Blobarium questionne l’impact de l’Homme sur un écosystème.

Les gants de laboratoire semblent inviter les spectateur•ices à entrer en contact avec cet environnement. Cet acte à priori anodin à un impact majeur sur la vie qui s’y développe. En touchant la gélose, les spectateur•ices altèrent le biotope, accélèrent le processus de décomposition et vont jusqu’à détruire le
vivant.

L’œuvre s’inspire d’une anecdote datant des années 70 aux USA relatant la première rencontre entre une humaine – Mary Harris – et un blob, qu’elle pense être un extraterrestre.

Amandine David

Weaving Code

Weaving Code est un projet qui se situe au croisement du tissage à la main, de la programmation et de l’impression 3D.

Le langage informatique de base, qui utilise uniquement le 0 et le 1, remonte à la révolution industrielle. Il trouve son origine dans l’automatisation des métiers à tisser : les cartes perforées générant les motifs contenaient des données numériques représentées par la présence ou l’absence de trous à des positions prédéfinies.

Ces textiles ont été créées comme suit : chaque fois qu’une pièce sort du métier à tisser, l’ordinateur génère un objet exprimé en code binaire. Cet objet est ensuite imprimé en 3D et inséré dans le textile tissé à la main.

En transformant des motifs tissés (patterns) en un langage de programmation, Weaving Code explore les manières dont l’artisanat traditionnel et les outils numériques peuvent tirer parti l’un de l’autre, posant ainsi un regard différent sur la notion de technologie au sens large.

Dewi Brunet

Plantoid

Dewi Brunet est un artiste spécialisé dans le pliage. Combinant art, science et technologie, il applique et explore des techniques de pliage à un large éventail de matériaux, d’objectifs et de recherches. Son travail se concentre aujourd’hui sur l’intersection de l’écologie et de la technologie. Sa pratique s’inscrit dans le domaine du pliage robotique (ou Oribotic), un champ de recherche qui se nourrit des liens entre nature, origami et robotique.

Plantoid de Dewi Brunet est une œuvre bio-inspirée qui marie robotique et nature.
Cette installation interactive invite les visiteurs à découvrir un écosystème de plantes robotiques qui réagissent à leur environnement. Plantoid explore les possibilités d’interactions harmonieuses entre technologie et nature, en mettant en lumière le potentiel de l’art robotique pour enrichir notre rapport à la biodiversité.

Claire Williams

Meteors – Radio Echoes

L’artiste Claire Williams explore le cosmos, les sciences occultes, les ondes électromagnétiques et l’impact de cet univers invisible sur le corps et l’esprit humain. Dans Meteors – Radio Echos, le public est invité à écouter les “échos de météore”, un phénomène électroacoustique provoqué par l’entrée d’un corps céleste dans notre atmosphère. Lorsque les météorites pénètrent rapidement dans les couches supérieures de l’atmosphère, elles rencontrent les molécules d’air, déclenchant un processus d’ionisation qui se manifeste par une traînée lumineuse. Comme un miroir qui réfléchit la lumière vers sa source, ces traînées ionisées renvoient les ondes radio en direction des émetteurs, créant les fameux « échos de météore ».

Pour cette installation, l’artiste a positionné des transducteurs – petits haut-parleurs vibrants – sur les vitres du Hall d’entrée du CC Brueghel. Connectés en direct à l’antenne de Livemeteors.com, une plateforme dédiée à l’écoute des événements spatiaux, les transducteurs amplifient les perturbations électromagnétiques engendrées par les échos de météores. En se rapprochant des vitres, le public peut entendre une mélodie intermittente faite de sifflements, de cliquetis, de crépitements et d’autres sons électromagnétiques mystérieux.

Ohme & Frederik Vanhoutte

Κῦμα

Le terme grec ancien κῦμα (prononcé Kima) signifie vague, le mouvement physique à la surface d’une couche liquide. En physique, une vague décrit les perturbations dynamiques d’une grandeur physique autour d’une position d’équilibre. En contrôlant la position verticale de chacune des vingt-cinq sphères, κῦμα produit une chorégraphie 3D discrète en lévitation. Des ventilateurs activés au hasard interagissent avec les sphères, perturbant leurs mouvements en soufflant par-dessus : les motifs de la chorégraphie sont brisés, devenant instables voire chaotiques. Un mécanisme de boucle de rétroaction contrecarre cette tendance vers le chaos ; son efficacité varie dans le temps, mettant en évidence l’impact de son action. Cette œuvre permet d’introduire et d’expliquer les bases de la conception des systèmes de contrôle et des sciences de l’automatisation, qui traitent de la modélisation, de l’analyse, de l’identification et du contrôle des systèmes dynamiques. Elle se concentre sur le contrôle d’un système pour répondre à des exigences précises telles que le temps d’exécution, la précision et la stabilité. Grâce aux équations mathématiques définissant les lois physiques du système, κῦμα se régule lui-même par le traitement en temps réel de multiples signaux provenant de capteurs et de moteurs. Les signaux analogiques du système physique sont utilisés comme données brutes pour générer des visuels numériques réinterprétant les mouvements, perturbations et déviations des sphères et des flux d’air.

Frederik Vanhoutte & Philippe Braquenier

Isocenter

« Isocenter » de Frederik Vanhoutte : quand la technologie médicale devient art

Dans le cadre du festival CurieuCity#3, découvrez « Isocenter », un projet fascinant de Frederik Vanhoutte, un scientifique qui travaille dans un hôpital en Belgique. Spécialiste de la radiothérapie, une technique qui utilise des rayons pour traiter des patients atteints de cancer, Frederik a voulu montrer une autre facette de ces machines de haute précision.

Pour son projet artistique, il s’inspire des mouvements que fait la machine de radiothérapie quand elle traite un patient. Au lieu de soigner, ici, elle dessine. Frederik utilise un robot de dessin qui reproduit ces mouvements complexes, mais sur du papier et avec de l’encre. Ce qui est normalement un traitement médical devient une œuvre d’art.

« Isocenter » nous invite à réfléchir sur le lien entre technologie et humanité. Ce projet montre comment les machines, souvent utilisées pour soigner et sauver des vies, peuvent aussi devenir des outils d’expression et de création artistique.

The Rubberbodies Collective

One More Drop

Combien peut contenir une personne ? Travailler dans un laboratoire jour après jour. Entre tubes de verre, flacons et réfrigérateurs, organiser le sang. Pendant que les pandémies se propagent et que les guerres sont menées. Les catastrophes s’approchent de loin.

Cette installation est la toile de fond de la performance portant le même titre. Les œuvres d’art se concentrent sur le sang en tant qu’agent performatif et explorent le fantasme et le mysticisme entourant les corps qui fuient, les frontières politiques et le sens de la connexion.

Precy Numbi

ROBOT SAPIENS

Cette exposition propose une sculpture vivante, inspirée par la tradition logographique, transculturelle et eco-futuriste , qui se réinvente à travers des formes d’art performatif. S’inspirant des masques et costumes traditionnels , cette œuvre est créée à partir de déchets automobile et électroniques recyclés. Elle quitte le cadre conventionnel du musée pour aller à la rencontre d’un public multiculturel, symbolisant ainsi la réconciliation entre innovation et conservation de patrimoine materiels et immaterielles.

L’artiste Eco-futuriste, sculpteur et performeur Precy Numbi, explore à travers cette exposition les tensions entre modernité et tradition, en se servant du costume eco-futuriste comme armure d’intervention artistique. Ses créations, souvent réalisées à partir de déchets électroniques et technologiques, dénoncent les effets néfastes de la modernité sur les êtres humains et sur l’environnement.

En utilisant des matériaux issus de la surconsommation, il met en lumière les contradictions de notre époque : la promesse du progrès technologique cachant la pollution et les inégalités sociales qu’il génère. En parrallèle, cette exosition incarne aussi le mythe de l’artiste Precy Numbi, qui choisit de se métamorphoser en « robot sapiens ». Arborant une armure inspirée des tenues cérémonielles de sa tradition , il incite ainsi la communauté à réfléchir aux enjeux d’écoresponsabilité environnementale et à la sauvegarde des traditions. L’art devient ici un moyen d’engager un dialogue profond entre modernité, héritage manuelle et ancestral.